Wayapi et Teko, amérindiens menacés de Guyane Française

A mon arrivée au centre de santé, j'ai trouvé deux frigidaires, tous deux en panne et contenant quelques vaccins périmés depuis cinq mois et moisis, la couverture vaccinale déjà inférieure à 50 % se dégradait... en 4 mois je n'ai jamais pu obtenir ni vaccins, ni frigidaire en état de marche... Jusqu'en 1984 le médecin en charge de l'Oyapock disposait d'une pirogue et d'un piroguier ce qui est indispensable pour travailler mais ce n'est plus le cas. Le médecin en poste juste avant mon arrivée était alcoolique ; une nuit d'août 1999, une enfant atteinte d'une banale diarrhée avec déshydratation est morte	parce qu'il tremblait trop pour poser une perfusion, il s'est ensuite opposé physiquement à l'infirmière qui voulait faire ce geste. Elle a fait ses bagages en larmes le lendemain matin et est partie par la première pirogue. Mary Brave Bird-Crow Dog raconte une histoire de médecin venu soigner les Sioux sur la réserve alors qu'il était interdit d'exercice ailleurs. J'ai vu d'autres cas en Guyane, heureusement moins graves mais surprenants. Heureusement depuis l'Etat a repris les choses en main malgré les difficultés. Des métropolitains arrivés d'Afrique me	disent: : « Ici on voit pas mal de Blancs gaspillés, c'est ainsi que les Africains désignent un Blanc qui a gaspillé les qualités attribuées à ce dernier (supériorité scientifique et technique, rationalisme, etc.) » « ... dans l'Ohio la population ne comptait guère d'émigrants d'Europe qui restaient tous dans les Etats de l'Est, mais des déracinés de ces Etats (... ) parfois sujets discrédités qui voulaient se refaire ailleurs (... ) comme aspirés par le déplacement de la frontier vers l'Ouest » A. Jardin « Alexis de Tocqueville » chapitre XI, Ed. Hachette 1984