aborigène,
autochtone, indigène :
ces trois termes synonymes signifient « qui est
originaire du pays où il vit » ;
antonyme : immigré ; cf. premier.
aborigène : (du latin :
origo -inis : origine) qui habite depuis les origines
le pays où il vit
Aborigène (avec une majuscule) :
autochtone de l’Australie
américanisme
1. Ensemble des sciences ayant pour objet les civilisations
et les langues du continent américain.
2. LING. Idiotisme de l'anglo-américain.
autochtone : (du grec khthôn :
terre), cf. aborigène
biocénose ou biocœnose :
ensemble des êtres vivants habitant un milieu donné,
de conditions écologiques définies.
biotope : milieu défini abritant
une communauté caractérisée par une
composition faunistique et floristique précise (biocœnose),
par ex. une mare, une grotte.
caboclo : métis d'Amérindien
et d’Européen (Portugais, Hollandais, Italien,
etc.) habitant l’Amazonie, culturellement très
éloigné des Amérindiens mais la situation
est complexe (évoquant celle des Haratin au Sahara) :
il y a identification aux Brésiliens blancs ce qui
inclut le mépris pour les Amérindiens bien
qu’apparaisse par places une timide tendance inverse
à s’identifier ces derniers/ par extension :
terme servant à désigner au Brésil
tout paysan appartenant au prolétariat rural.
cachiri : désigne
1° boisson alcoolisée, 2° fête où
cette boisson est consommée
carbet : maison traditionnelle
en bois et sur pilotis
climat équatorial :
On distingue :
le climat équatorial : saison des pluies
très longue, entre 8 et 10 mois par an, voire 12.
Localisation : sur l’équateur comme
son nom l’indique, ex : Amazonie, Guyanes,
Congo, RDC, Indonésie.
le climat tropical : saison des pluies entre 3
et 6 mois. D’autant plus courte que l’on s’éloigne
de l’équateur. Ex : Asie des moussons,
Afrique sahélienne et soudanienne, etc.
Le climat équatorial le plus typique connaît
deux saisons sèches, c’est le cas en
Guyane : la grande saison sèche dure de début
septembre à mi-décembre, il ne pleut alors
qu’une à deux fois par mois, une petite saison
sèche beaucoup plus discrète survient en avril.
contact : les contacts interculturels sont
aujourd'hui inévitables, et c'est une irresponsabilité
de ne pas trouver les moyens adéquats pour que ces
contacts soient le plus favorables possible et se fassent
sans bouleversements irréparables..
dysenterie : émission douloureuse
de selles afécales, faites de sang et de mucus ;
souvent accompagnée de déshydratation ;
souvent attribuée à tort aux amibes alors
qu’il faut en premier évoquer une cause grave et
fréquente : les Shigella. Ensuite on évoquera :
amibes (cause fréquente), S. Mansoni (cause négligée).
Emerillon : nom anciennement donné
en français aux Teko (cf. ce mot) ethnocentrisme :
fait d’être enfermé dans ses propres
représentations (ses propres points de vue), ou de
ne pas (tenter de) comprendre comment l’autre nous
perçoit. Le fait de ne pas comprendre une autre société,
ou de la considérer comme inférieure en est
la conséquence et non le point de départ.
L'ethnocentrisme est un comportement universel, banal et
largement majoritaire []. Exemples :
L’habitude des tribus d’Amazonie d’appeler
leurs voisins « œufs de pou »,
« singes de terre », « mauvais »,
etc. ( Race et histoire, C. Lévi-Strauss,
1952)
L’incapacité répandue à comprendre
les conséquences néfastes du tourisme (infériorisation,
dévalorisation). La croyance naïve en des notions
comme écotourisme ou tourisme durable.
Les ethnologues sont-ils à l’abri de l'ethnocentrisme ?
Certes non. Ethnologues ou médecins nous nous sommes
tous, au moins un jour… assez identifiés au
groupe au sein duquel nous travaillions pour en partager
les inimitiés. C'est aussi l'ethnocentrisme qui conduit
à parler de sociétés « primitives »,
comme si certaines sociétés étaient
restées à l'état premier, préhistorique,
nous seuls étant parvenus par le progrès à
l'état civilisé. Lévi-Strauss montre
que, parce que notre histoire est surtout caractérisée
par un développement des sciences, des techniques
et de la puissance économique, nous nous imaginons
que les sociétés qui n'ont pas su progresser
sur ces trois plans sont des sociétés sans
histoire. En réalité, toutes les sociétés
ont une histoire, même si celle-ci est différente
de la notre. Ainsi, si nous prenions, par exemple, comme
critère de développement la parfaite
adaptation à un milieu particulièrement hostile,
ce ne serait plus les Occidentaux qui seraient considérés
comme civilisés mais les nomades du désert
saharien ou les Inuits. Si l'on prenait comme critère
la connaissance des ressources du corps humain, les plus
civilisés seraient les peuples de l'Orient et de
l'Extrême-Orient etc. Donc les fondateurs de l' anthropologie
eux-mêmes, lorsqu’ils s'inscrivaient majoritairement
dans le courant de pensée évolutionniste,
étaient ethnocentriques.
À l'inverse on parle d'interculturalisme : effort
pour se décentrer, se mettre à la place de
l'autre, coopérer, comprendre comment l'autre nous
perçoit.
forêt équatoriale (C’est
un biotope, cf. ce mot)
La forêt équatoriale se caractérise
par :
¤ La haute taille des arbres (jusqu'à
60 m), la cime, très ensoleillée et plus
sèche, porte l'essentiel du feuillage.
¤ Une épaisse strate arborescente entre
15 et 50 m de hauteur, comprenant le feuillage des
grands arbres, des lianes et d'autres plantes épiphytes
(orchidées). La strate arbustive est aussi dense,
et l'ombre, épaisse en sous-bois, empêche la
formation d'une strate herbacée ; alors qu’en
forêt tempérée les strates arbustives
et arborescentes, moins impénétrables, laissent
passer le soleil jusqu'au sol.
¤ Un sol, très mince et pauvre, couvert
de feuilles et de champignons, alors que la forêt
tempérée, au contraire, se caractérise
par un sol épais et riche, aux nombreuses racines,
couvert par une strate herbacée assez dense et une
litière épaisse durant l'hiver
¤ Une reconstitution lente : tout défrichement
de la forêt équatoriale empêche pour
longtemps sa régénération: la mise
en culture épuise en trois ans un sol déjà
pauvre, et l'érosion par les eaux de pluie du sol
dénudé emporte la mince pellicule d'humus.
La forêt équatoriale exige un siècle
pour se reconstituer, soit trois fois plus de temps que
la forêt tempérée. L’agriculture
nomade pratiquée par les autochtones est donc adaptée
au biotope.
¤ Une faune pauvre : les grands herbivores, n'y trouvant
pas leur pâture, sont absents ou rares; il en est
de même pour les carnivores. En haut des cimes vivent
des oiseaux, des insectes et des singes.
forêt équatoriale américaine
¤ Elle ne se limite pas à l’Amazonie,
mais recouvre aussi une partie de l'Amérique centrale,
des Antilles et des Guyanes. L’Amazonie est le
bassin du fleuve Amazone, il couvre 7 millions de kilomètres
carrés, essentiellement au
|
Brésil,
mais aussi en Bolivie, en Équateur, au Venezuela,
en Colombie et dans les Guyanes. L'Amazone, par son débit
le premier fleuve du monde, prend sa source dans les Andes,
au Pérou.
¤ De nombreuses espèces animales sont spécifiques
de la forêt équatoriale américaine :
le pécari, le tatou, le jaguar… on ne les
retrouve pas dans la forêt équatoriale africaine
ou asiatique.
garimpo : mine, en portugais du Brésil
garimpeiro : orpailleur
(chercheur d’or), en portugais du Brésil
Haut-Oyapock : défini
ici, sur ce site, comme l’amont de Saut Kwachitambé
en aval de Camopi (cf. carte de 1962), le Haut Oyapock est
la partie de l’Oyapock protégée par
l’arrêté préfectoral qui
réserve l’accès aux personnels
militaires, enseignants et sanitaires, le tourisme étant
exclu.
indigène : (du latin indigena),
cf. aborigène
indigénisme :
Courant culturel et social qui entreprit, à partir
de 1920, de défendre les intérêts des
populations indiennes de l'Amérique latine et de
revaloriser leur culture.
indien :
A. De l'Inde. [Différent de hindou.]
B. Relatif aux autochtones des Amériques.
V. aussi Amérindien.
indianisme :
1- Etude des langues et des civilisations de l'Inde ;
expression, tournure propre aux langues de l'Inde.
2- Etude des cultures indiennes d'Amérique latine;
caractère propre aux Indiens d'Amérique ;
courant artistique et littéraire brésilien
indianiste : spécialiste des
langues et civilisation indiennes (de l'Inde), par opposition
à américaniste.
indologie : Ensemble des connaissances
relatives à l'Inde
naturel :
1. n. masc. Indigène, autochtone. Les
naturels de cette contrée.
2. adj. THÉOL. Qui appartient à la nature
de l'individu (par opp. à la grâce). / Religion
naturelle, indépendante de toute révélation.
orpailleur :
(anc. fr. harpailler « saisir », influencé
par or). Personne qui recueille au moyen d'un tamis les
paillettes d'or contenues dans le sable de certaines rivières
ou dans les terrains aurifères. Syn. pailleteur.
orpaillage : travail
de l'orpailleur.
Oyampi : nom donné aux Wayãpi
en français jusqu’aux années 1960
Oyapock : rivière qui depuis
1900 délimite la frontière entre Brésil
et Guyane française
peuplement de la forêt équatoriale
en dehors des Amériques
Ce sont les Pygmées des forêts africaines,
les Dayaks de Bornéo ou les Papous des montagnes
de Nouvelle-Guinée.
peuplement de la forêt équatoriale
américaine (cf. « biocénose »,
« caboclo »)
1 . Les Amérindiens
Les quatre piliers de leur vie économique sont :
- Une activité de « production » :
la culture sur brûlis, bien nommée « abattis »
puisqu’elle implique d’abattre un pan de forêt
avant de le brûler, c’est une culture de manioc
doux et amer, d'ignames, de maïs, de haricots, de patates
douces, d'arachides et de diverses sortes de palmiers. Les
pluies très abondantes tendent à lessiver
les sols, ce qui explique que ces sociétés
doivent déplacer en permanence leurs zones de culture,
entraînant soit des transferts de villages, soit une
rotation autour du village.
- Trois activités prédatrices « d’acquisition
par capture » : cueillette, pêche
et chasse, cette dernière étant fort valorisée
sur le plan symbolique, et plus particulièrement
la chasse aux oiseaux qui procure des plumes pour les parures.
A la pêche proprement dite s’ajoute dans quelques
régions la chair et les œufs de tortue. Ces
quatre activités ne permettent d'entretenir que des
groupes humains peu nombreux, les villages sont généralement
de taille modeste (entre 20 et 200 personnes, parfois 1 000)
et la densité de population faible (en moyenne entre
1,3 et 2,6 h./km2). Ils représentent souvent
la plus grande unité d'intégration politique.
Le système de parenté serait organisé
de façon patrilinéaire, excepté en
Guyane et, quand elles abritaient encore des Amérindiens,
dans les Petites Antilles. Le chamane conduit les cérémonies
liées à l'initiation, à la récolte
et à la mort. Les rites d'initiation, s'appliquent
aux garçons comme aux filles, impliquent souvent
le recours à la flagellation, à la scarification
ainsi que l'utilisation de plantes hallucinogènes
pour les seuls garçons.
2 . les Noirs Marrons, descendants d’esclaves enfuis
à l’abri de la forêt équatoriale,
ont le même mode de vie que les Amérindiens,
à cette différence qu’ils ne pratiqueraient
pas la chasse aux oiseaux comme le font les Amérindiens
pour les plumes, base des parures de fête.
3 . le peuplement moderne : l'économie moderne
utilise des ressources du milieu équatorial, entre
autres : bois d'œuvre, bois courants pour contreplaqués,
et après défrichement : plantations de
bananes, ananas, cacao, café, hévéa,
élevage extensif du zébu (bovidé capable
de résister longtemps à la privation d'eau
grâce à sa bosse susceptible de prendre d'énormes
proportions à la fin de la saison humide tandis qu'elle
devient molle et flasque à la fin d'une période
sèche).
peuplement amérindien en Guyane française :
les 6 groupes
Au total la Guyane compte 6 communautés amérindiennes
(environ 5 % de la population, soit entre 6000 et 9000 personnes)
dont les membres sont considérés comme les
descendants des plus anciens habitants de ce département
français d’outre-mer (D.O.M.). Sur les 6 ethnies :
- 3 communautés sont de l’intérieur :
Wayãpi, Teko et Wayana
- 3 communautés sont du littoral, fortement déstabilisées,
elles tentent avec difficulté de s’adapter
au changement : Galibi, Arawak et Palikour
. les Palikour (entre 600 et 1000 locuteurs) habitent dans
l’embouchure du fleuve Oyapok , ainsi qu’à
Tonate (Macouria) localité entre Cayenne et Kourou
. les Arawak (150-200 locuteurs) et les Kalihna ou Galibi
(entre 2000 et 4000 locuteurs) vivent près des zones
côtières dans l’Ouest (Awala-Yalimapo,
Paddock-et-Fatima, Saint-Laurent-du-Maroni).
peuplement de l'Amérique
Venant d'Asie, les ancêtres des peuples amérindiens
pénétrèrent en Amérique, soit
par la Béringie, étroite bande de terre qui,
à certaines époques, réunissait la
Sibérie à l'Alaska; soit en traversant le
détroit de Béring par bateau, ou à
pied lorsque la Béringie était submergée
par les glaces. Des découvertes archéologiques
attestent la présence de chasseurs-cueilleurs sur
tout le continent nord-américain il y a au minimum
19 000 ans et dans la pointe de l'Amérique
du Sud il y a déjà 12 500 ans (site
de Monte Verde, dans le sud du Chili).
Les anthropologues sont en désaccord sur le nombre
d'habitants du continent à la veille de sa découverte
par les Européens. Les estimations varient entre
8,4 millions et 112 millions d'individus. Les
spécialistes en faveur de cette dernière estimation
soutiennent en effet que des
|
maladies (variole, oreillons,
diphtérie, coqueluche, grippe, syphilis et peut-être
fièvre jaune et malaria) introduites par les nouveaux
arrivants auraient pu faire jusqu'à 80 millions
de morts en quelques décennies.
premier : qui précède les autres dans le temps;
art premier : art traditionnel des sociétés
non occidentales
primitif :
1. Qui est le plus proche de l'état originel. Innocence
primitive. L'Église primitive, des premiers siècles.
/ ARTS. Se dit des productions ou des artistes de la phase
qui précède la période de maturité
d'un art ou des arts des peuples dits «sauvages».
/ Se dit des peintres européens d'avant la Renaissance.
/ Substantif : Les primitifs flamands.2. Se dit des sociétés
dont on considère qu'elles ont les caractères
des premiers âges de l'humanité. Peuples primitifs.
/ Substantif : Les primitifs: les peuples primitifs.
/ Par ext. La mentalité primitive.
Réveil Indien
L'American Indian Movement (AIM), est créé en 1968
à Minneapolis. Des lieux symboliques sont occupés
(Alcatraz, Wounded Knee), de grandes marches nationales et
panindiennes sont organisées (1972 : la Piste des traités
violés; 1978 : la Longue Marche; 1980 : la
Longue Marche pour la survie). Les procès pour protéger
ou récupérer les richesses naturelles des réserves
se succèdent. Le mouvement s'accélère
et surtout s'internationalise : Déclaration d'indépendance
des nations indigènes (1974); célébration
d'une Journée internationale de solidarité avec
les peuples indigènes d'Amérique (12 octobre 1977,
jour anniversaire de l'arrivée de Christophe Colomb).
De nombreux conseils sont mis sur pied (Conseil international
des traités indiens; Conseil indien d'Amérique
du Sud); les Indiens participent à des conférences
aux Nations unies. En mars 1980, le quatrième
tribunal Bertrand Russell siège sur la question indienne.
En 1981 se réunit la Conférence sur les
peuples autochtones et, l'année suivante, a lieu le
premier rassemblement organisé par le Conseil mondial
des peuples indigènes. Plus de 50 % de la population
indienne des réserves vit en dessous du niveau de pauvreté.
Des mouvements nationaux s'organisent aussi bien au Canada
(le procès des Crees contre le barrage hydroélectrique
de la baie James), en Colombie, en Équateur qu'au Pérou
et au Brésil.
Ce réveil indien s'accompagne d'une revalorisation
de rituels religieux, d'une tentative de retour à une
morale et à une spiritualité indienne, ainsi
que de revendications portant sur les territoires et le respect
des droits à l'autonomie politique.
Au Brésil, le gouvernement fédéral n'a
jamais réussi à faire véritablement respecter
sa propre législation concernant la protection des
terres indiennes contre les invasions des chercheurs d'or
(les garimpeiros qui, le long de la frontière avec
le Venezuela, déversent du mercure dans les rivières,
détruisant ainsi les poissons, base de l'alimentation
des Indiens Yanomamis) ou les spoliations liées à
la mise en valeur sauvage de la forêt amazonienne: il
a fallu l'engagement d'un chanteur anglais, Sting, pour que
le silence qui entoure les actions menées par les indigènes
ou certaines organisations officielles ou non gouvernementales
soit rompu par les médias. De 1982 à 1986,
un premier député indien, Mario Juruna, a siégé
au Parlement brésilien, et il existe aujourd'hui une
Union des nations indigènes qui regroupe plus de 180
groupes ethniques indiens. tabac :
des graines de tabac furent rapportées du
Brésil par André Thevet, moine cordelier ennemi
de Jean de Léry, d’autres furent rapportées
par Christophe Colomb et d’autres par d’autres ;
à Lisbonne ce sera d’abord une plante médicinale
et une poudre ; plus tard, les soldats de Napoléon
découvriront en Espagne les cigarettes, appelées
papelillos. tawali :
cigarillo fabriqué et fumé par les
Waiãpi (cf. « Bien-être social »)
Teko (triangles verts
sur les cartes) (ex-Emerillon)
Ethnie tupi-guarani, parlant la langue teko, divisée
en deux sous-groupes régionaux : la rivière
Camopi (environ 250 personnes) et la rivière Tampok
(environ 120 personnes), Démographie :
peut-être 400 personnes au total. Les deux tiers sont
sur la rivière Camopi. Réserves
: pas de réserve mais des aires de parcours récemment
attribuées. Contacts intra-ethniques :
les deux sous-groupes sont reliés par le « sentier
des Emerillon » qui n’est plus guère
emprunté mais permettait des contacts réguliers
et de limiter les mariages consanguins. Menaces
: risques sanitaires liés aux chercheurs d'or.
Wayãpi (carrés rouges sur les
cartes)
On trouve aussi les transcriptions suivantes : Waiãpi,
Wajãpi, Wayampi, Oyampi.
Le [ã] et le [j] sont fidèles à
l’Alphabet Phonétique International. Donc la
transcription la plus fidèle serait : Wajãpi.
En portugais on trouve : Waiãpi ou Wajãpi.
Ethnie tupi-guarani, parlant la langue wayãpi,
aujourd'hui divisée en trois sous-groupes régionaux,
deux en Guyane française et un au Brésil.
- Camopi (environ 450 personnes au recensement national français
de 1999),
- Trois Sauts (environ 350 personnes au recensement national
français de 1999) qui comprend 4 villages, ce sont
d’amont en aval : Village Roger (au pied des trois
sauts, c’est à dire des trois cascades), Zidok,
Pina, Yawapa.
- et la réserve des Wayãpi au Brésil
(321 personnes en 1989) Démographie :
peut-être 1300 personnes au total. Les deux sous-groupes
guyanais se sont concentrés, le groupe brésilien
reste fortement dispersé. Réserves
: En Guyane française deux aires de parcours récemment
attribuées totalisent 223 500 ha. L’une d’elles
est partagée avec des communautés Teko. Au Brésil
dans l’Etat d’Amapa existe la réserve des
Wayãpi : « Area Indigena Wayãpi »
qui est une aire identifiée et interdite de 543 000
ha. Contacts intra-ethniques :
- entre Camopi et Trois sauts, il faut 2 jours de pirogue
à moteur, or actuellement toutes les pirogues sont
à moteur. A la pagaie, seule utilisée jusque
vers 1980, il fallait trois semaines...
- entre Wayãpi de Guyane et Wayãpi du Brésil :
actuellement les Wayãpi prennent le bus d’Oiapoque
(ville nouvelle sur la rive brésilienne de l’Oyapock)
jusqu’à Macapa où ils dorment dans la
« Casa dos Indios » de la FUNAI, puis
un bus de Macapa jusqu’à la « Area
Indigena Wayãpi ». Avant le « contact »
(sous-entendu : avec les Blancs), les sous-groupes étant
plus petits et plus dispersés, donc moins distants
les uns des autres, peut-être avaient-il des liens à
travers la forêt. Menaces : au Nord
risques sanitaires liés aux chercheurs d'or et au Sud
menace d'un « front pionnier », phénomène
classique en Amazonie brésilienne : des paysans
sans terres ou des grands propriétaires avancent sur
un front de défrichement forestier à grande
échelle. Wayampi : transcription
parfois encore utilisée en français pour Wayãpi.
Le [ã] est transcrit « am ».
Wayana (non étudiés ici, ni
représentés sur les cartes) : ils sont
l’une des trois ethnies amé ; rindiennes de
l’intérieur en Guyane française avec
les Teko et les Wayãpi. Ils vivent sur le Haut Maroni
en amont de Maripasoula (Antécume-Pata, Elaé,
Twenké), et comptent environ 900 locuteurs. |